Vous arrive-t-il de ressentir beaucoup trop de bonheur pour quelque chose que votre entourage ne comprend pas nécessairement? C’est ce qui m’est arrivé avec mon bac brun de la Ville. Je devais avoir l’air borderline hystérique lorsque je l’ai vu dans mon entrée un après-midi de mai. Mettons que je l’attendais depuis longtemps! J’aurais préféré l’avoir dès le début de ma «transition verte» mais d’un autre côté, l’attendre m’a permis d’apprendre à faire du compost moi-même, ce qui n’est pas une mauvaise chose à savoir.
Cela fait maintenant plus de deux ans que je fais du compost dans ma cour. Durant la première année, les résultats furent…humm…plutôt douteux! Pas sûre que c’était du compost de grande qualité… En tout cas, l’odeur (que je ne décrirai point) ne me disait vraiment rien de bon. C’est en voyant ces piètres résultats malodorants que j’ai décidé de mieux me renseigner et de diagnostiquer mon problème. Je crois que mon compost souffrait d’une carence en matières riches en carbone et d’un manque flagrant d’amour et de brassage. Il faut effectivement mettre environ 3 part de matières riches en carbone (feuilles mortes, paille, etc) pour 1 part de matières riches en azote (résidus de cuisine, gazon, etc). Aussi , on doit TOUJOURS recouvrir les matières riches en azote de feuilles mortes sinon, bonjour les mouches et les animaux! De plus, comme les micro-organismes ont besoin d’oxygène et d’eau pour survivre, il faut brasser le compost régulièrement pour l’aérer. Vérifier à ce qu’il soit ni trop humide ni trop sec est également essentiel.
En cette 2e année, je remarque qu’il y a beaucoup moins de bibittes qui volent et qu’il a une odeur franchement plus agréable (On verra, les grosses chaleurs ne sont pas encore arrivées!). Maintenant que je maîtrise mieux l’art du compostage, je vais continuer à composter tout ce que j’ai accumulé. Par contre, je vais probablement utiliser davantage la collecte de matières organiques de la Ville car elle comporte plusieurs avantages comme celui de pouvoir y mettre beaucoup plus de matières telles que la viande, les restants de table, le fromage, les résidus de jardins en grande quantité, etc.
Mon plus grand bonheur? (Ok …c’est peut-être pas le plus grand.) Avoir vu tous les bacs bruns alignés sur le bord de la rue le jour de la première collecte dans notre quartier. Comme les résidus organiques des Lavallois totalisent 44% du total de leurs déchets produits, cela réduit considérablement la quantité de déchets destinés à l’enfouissement. Sans oublier toutes les émanations de méthane qui sont évitées grâce au compostage. Bref, que l’on utilise le bac brun de la Ville ou que l’on fasse du compost dans notre cour, c’est toujours un bon geste pour notre planète! Avez-vous des trucs pour réussir votre compost maison? Attendez-vous votre bac brun impatiemment ?