J’ai pris connaissance récemment du « Baromètre de l’action climatique » sur le site du média unpointcinq.
C’est un document très intéressant qui énumère certains mythes face à la situation climatique actuelle, qui fait état de divers constats dans notre société, qui élabore 5 profils types dans la population, qui parle des freins qui bloquent ou ralentissent les gens et qui propose des avenues pour une meilleure communication.
Je vous invite à en prendre connaissance mais en voici un bref résumé :
Parmi les mythes énoncés celui qui me fait le plus réagir est celui-ci :
« Les changements climatiques sont un problème lointain et intangible, ce qui fait que les gens ne se sentent pas concernés. »
Lointain ? Pourtant quand il s’agit de prendre l’avion pour se rendre dans un autre pays peu de gens trouvent ça trop loin. Einstein appelait ça la « relativité » !
Quant aux constats, celui qui m’a le plus étonnée parce qu’on n’aborde jamais ou très rarement cet aspect-là est :
« Agir pour le climat procure une forme de satisfaction morale… mais peu de plaisir. »
En ce qui me concerne cela n’est pas tout à fait vrai, car depuis plus de 4 ans que je me préoccupe de cette situation et que je pose des gestes pour la planète, c’est fou tout ce que j’ai appris et cela m’apporte du plaisir.
J’ai appris à cuisiner des mets végétariens, à préparer mon propre seitan, mon pain, j’ai découvert le tempeh (dont je n’avais même jamais entendu parler).
J’ai lu beaucoup de livres et assisté à plusieurs conférences et mes connaissances sur le sujet ont grandement augmentées (hélas je ne retiens pas tout !).
J’ai participé à des rencontres ou activités (simplicité volontaire, décroissance, marches pour le climat, comité vert, Déclaration d’Urgence Climatique, etc…), me suis impliquée à gauche et à droite dans ma communauté, et tout cela m’a fait rencontrer et connaître de nombreuses personnes qui ont les mêmes préoccupations et valeurs que moi.
J’ai créé une conférence sur le Zéro Déchet que j’ai présentée à une dizaine de reprises et, bien que je sortais de ma zone de confort, je vous assure que cela m’a apporté une grande fierté.
Bien sûr, le fait de choisir de ne pas prendre l’avion pourrait certainement paraître très négatif pour plusieurs. Je n’affirme pas que je ne le prendrai plus jamais, mais définitivement moins souvent que je l’aurais envisagé auparavant. Cela irait contre mes principes actuels et je trouve mon plaisir dans des activités autres et avec des gens qui partagent cette façon de penser.
En ce qui concerne les profils énoncés dans le « Baromètre » je vous laisse les parcourir et découvrir auquel vous appartenez.
Pour ce qui est de freins psychologiques dont on fait mention, on y mentionne que 2 québécois sur 5 :
« .. ne croient pas qu’eux-mêmes ou leurs proches subiront des conséquences négatives directes des changements climatiques sur les plans des loisirs, de l’emploi ou de la situation financière. »
Je trouve ça quand même élevé que 40% des gens pensent comme ça et que de surcroit, si cela ne touche pas leur entourage immédiat, cela ne vaut pas la peine d’agir.
Sans être économiste (j’en suis très loin, croyez-moi) il me semble cependant évident que si « ailleurs » on est touché par les changements climatiques cela affectera leur situation économique et, par une relation de cause à effet, viendra affecter la nôtre. De même si la qualité de vie devient intolérable « ailleurs » (ce qui est de plus en plus le cas), on aura davantage de gens qui chercheront refuge ici et cela aussi viendra nous affecter.
À la lecture de ce document, j’ai quand même trouvé encourageant de constater que la problématique environnementale touche un grand nombre de québécois. Reste maintenant à trouver comment arriver à ce qu’un plus grand nombre de gens agissent.