Citoyennes lavalloises en action

Auteur : Diane Mongeau ( Page 1 de 4)

Suggestion de lecture

Je viens de terminer la lecture du livre de notre maire, Stéphane Boyer, intitulé « Des quartiers sans voitures » et je vous le recommande fortement.

Partout, et particulièrement en banlieue, la voiture est omniprésente.   Cela se comprend aisément lorsqu’on regarde comment les banlieues ont été conçues :  des ilots de maisons unifamiliales loin de tous services.

Et savez-vous combien coûte annuellement la propriété d’une voiture ?  On l’indique dans le chapitre portant sur les considérations financières :  pour une voiture entrée de gamme, toutes dépenses comprises (coût du véhicule, essence, plaque, entretien, réparations…) cela tourne autour de 7 000 $.  

Évidemment l’offre de transport en commun doit être élargie et le transport actif (à pied, à vélo…) doit être possible i.e. des services de proximité.

L’auteur nous explique concrètement les avantages que nous aurions à repenser l’urbanisme de nos villes et ils sont multiples.  Que ce soit les aspects financiers, sociaux, humains et évidemment environnementaux, nous en ressortirions gagnants.

Il nous donne aussi quelques exemples de villes, surtout européennes, où on trouve des quartiers à échelle humaine.

Il y a même un chapitre intitulé « comment passer à l’action » qui donne des suggestions pour y parvenir tout en invoquant que le principal frein à la réalisation de ce projet reste la réticence humaine au changement.  

Il ne s’agit pas d’interdire les voitures ou de culpabiliser les propriétaires de véhicules, mais d’être conscients du prix (économique, social, humain) que l’automobile coûte à la société.

En somme, ce que ça prend ce sont des élus audacieux et des citoyens engagés pour un futur meilleur à tous les niveaux !

Bonne lecture !

Maladie grave

Combattre une maladie implique des sacrifices, des douleurs, des changements, des perturbations, des pertes financières, bref une panoplie de conséquences non désirées.   La vie du malade et de son entourage est bouleversée lorsque survient une maladie grave.  Cependant, on s’unit, on s’entraide, on s’épaule, on s’encourage et ensemble on accepte de passer au travers ce processus difficile.   Quand le médecin nous suggère d’arrêter de fumer, d’arrêter de boire, de mieux s’alimenter, de se reposer, etc… on l’écoute.  On veut guérir.  Et pourquoi tout ça ?  Parce qu’une vie est précieuse, elle est sans prix.

On peut certainement comparer la lutte contre les changements climatiques à une maladie grave.  Et comme n’importe laquelle d’entre elles, le chemin vers une certaine guérison ne se fera pas sans heurts.  À ce stade, les experts le disent, la maladie est trop avancée pour espérer une guérison complète.

Nous resterons avec des séquelles : fonte des glaciers, îles submergées, perte de biodiversité, changement des écosystèmes, réchauffement des océans, décès, perte d’oxygène, etc.

Face à la crise climatique on agit exactement comme si la maladie grave avait atteint un quidam, quelqu’un qui nous est inconnu, qui est loin de nous, qu’on ne connait ni d’Adam ni d’Ève.  Bref cela ne nous concerne pas.  On continue notre chemin sans rien faire.

Pourtant sur cette planète où nous sommes, qui peut nous paraître bien grande, nous sommes tous reliés. Quelqu’un tousse à Wuhan en Chine et cela a des répercussions jusqu’ici. 

Pourquoi alors hésitons-nous à entamer le traitement choc ? Pour continuer de rouler seul dans son VUS, de faire son voyage annuel en avion, de manger autant de viande, de consommer sans fin, de vivre au-dessus des moyens de la Terre comme nous le faisons depuis plusieurs décennies maintenant.

Nous ne sommes pas prêts à sacrifier nos vies de Nord-Américains chanceux d’être nés ici.   On agit comme des enfants nés dans la ouate, des enfants gâtés.   Et nos élus comme des parents irresponsables qui continuent de répondre à nos moindres désirs pour conserver notre amour.

Alors la maladie progresse et bientôt, si on n’ose rien d’audacieux, elle deviendra incurable. 

À nous d’y voir lors des élections du 3 octobre.  Osons voter pour le climat.

Lectures estivales

Quoi de plus agréable l’été que de s’étendre sous un parasol avec un bon livre ?  Voici donc quelques-unes de mes suggestions :

Que faire ? :  du désespoir à l’action, sauvons la planète / Jane Fonda

Cette grande dame du cinéma est très inspirante par toutes les actions qu’elle a menées au cours de sa vie.   La lecture de ce livre donne envie de se mettre en action.

Trop, c’est comme pas assez :  réflexion sur l’argent, le temps, la liberté et le bonheur / Mylène Gilbert-Dumas

Je connaissais cette autrice pour ses romans historiques et je dois dire que ce livre, édité en 2021, m’a grandement plu.   Il est où le bonheur, il est où se demande-t-on ?   Très souvent dans ces choses qu’on qualifie de « petites ».

Ville contre automobiles : redonner l’espace urbain aux piétons / Olivier Ducharme

Une belle réflexion sur la place que l’on fait à l’automobile dans nos vies.  La voiture est en somme un objet devant nous servir à nous déplacer d’un point à un autre, rien de plus.   L’être humain est relégué au second plan derrière ce tas de ferraille.   Cela tend-il à changer peu à peu (le REV – réseau express vélo- à Montréal en est un bel exemple).

Génération marteau : en route vers l’autonomie manuelle / Stéphanie Lévesque

Ce livre destiné aux jeunes (enfants et ados) vise à les mener vers une certaine autonomie.   Pourquoi ne pas les initier jeunes à utiliser différents outils et les rendre ainsi moins dépendants de la consommation – on peut souvent réparer au lieu d’acheter à nouveau.   Apprenons leur la débrouillardise !

Manuel de la transition : de la dépendance du pétrole à la résilience locale /Rob Hopkins

Paru en 2010 ce livre est toujours d’actualité.  Rob Hopkins est le fondateur du réseau des villes et territoires en transition.

Demain le Québec :  des initiatives inspirantes pour un monde plus vert et plus juste

Comme le titre l’indique on y fait mention de nombreuses initiatives québécoises.  Excellent livre pour contrer l’écoanxiété.

Et voici aussi quelques suggestions de films :

  • Minimalism : a documentary about the important things  (version anglaise)
  • Our planet / Alastair Fothergill and Keith Scholey (version anglaise)
  • Survivre au progress /Mathieu Roy et Harold Crooks
  • Une vérité qui dérange
  • Planète bleue
  • La terre vue du cœur

Tous ces documents sont disponibles dans le réseau des bibliothèques de Laval.  Inutile d’aller dépenser…

Bonne lecture !

Misère, j’en ai beaucoup trop !

Mai, quel mois agréable ! Les parfums de la nature commencent à nous chatouiller les narines, les doux rayons du soleil viennent caresser notre épiderme, les manteaux et mitaines retournent se reposer au fond des placards tandis que nos orteils sont heureux de leur liberté retrouvée.

Mai, c’est aussi le moment où l’on commence à remettre nos doigts dans la terre, où l’on retrouve nos vivaces qui timidement se pointe le bout de la tige et nos arbustes dont les branches se couvrent de tendres bourgeons.

Mai rime aussi avec potager.   Nos semis qui croissent depuis quelques semaines sont fébriles d’être repiqués au grand air pour pouvoir mieux s’épanouir.   C’est souvent à ce moment qu’on réalise que : « Oh là là ! J’ai planté beaucoup trop de semences. Que vais-je en faire ?  Ce serait bien dommage de les perdre.»  

C’est ainsi presque tous les ans; dès février le jardinier-maraîcher qui sommeille en nous, dans une fougueuse hâte de voir la vie pousser sous ses yeux, enfouit, sans calculer, beaucoup trop de graines sous le terreau, les hydratent, les examinent presqu’à la loupe quotidiennement pour s’émerveiller et crier victoire dès qu’un lilliputien point vert se fraye un chemin entre les particules de vermiculite et de tourbe.   Ah !  Que faire ?  C’est là qu’entre en jeu le partage, l’échange, le don.  

Tadam ! Pour la 2e année consécutive, la Semaine Lavalloise du don de plantes est maintenant lancée.    Son succès de l’an passé a dépassé nos espérances.   Beaucoup d’échanges et de dons de semis, de plants, de vivaces, de petits arbustes ou arbres, se sont faits pour notre plus grand plaisir.  

Ces échanges comportent les très nombreux avantages que voici :

  • Les plantes coûtent cher et avec l’inflation qui nous fait la vie dure, les échanges nous permettent d’économiser un peu;
  • C’est aussi un bon moyen d’essayer de nouvelles espèces ou cultivars;
  • Cela nous permet de faire de belles rencontres avec des gens sympathiques;
  • Les vivaces doivent être séparées de temps à autre.   Au lieu d’en disposer dans le compost ou (sacrilège !) dans les poubelles, pourquoi ne pas en faire profiter quelqu’un d’autre.

Nous vous invitons donc à adhérer au groupe J’ai du vert à donner pour participer aux échanges et BONNE SAISON DE JARDINAGE !

Une toute première grainothèque à Laval

Ça y est !   Nous aurons à Laval un tout premier endroit où nous pourrons aller chercher des semences de fruits, de fleurs, d’herbes mais surtout de légumes de toutes sortes.

Ce projet pilote mis sur pied par Le Collectif Écorécoltes, en partenariat avec La Bibliothèque Sylvain-Garneau, se trouve à cette même bibliothèque.  Vous pourrez y consulter un catalogue et «emprunter» un maximum de 4 enveloppes de semences par semaine (avec un maximum annuel de 16).   Vous devez être un usager du réseau des bibliothèques Lavalloises et posséder votre carte Avantages Laval.

Une grande variété de semences sera disponible mais évidemment une grainothèque ne pourra jamais contenir tout ce qui existe, les variétés étant beaucoup trop nombreuses.   Dans la grande majorité, il s’agit de dons offerts par différents semenciers de même que des semences récoltées dans les jardins d’Écorécoltes.

En fin de saison, il vous sera même possible de venir porter vos propres semences que vous aurez récoltées dans votre jardin.  Parce que vous l’aurez compris, une grainothèque fonctionne selon un principe semblable à une bibliothèque, c’est-à-dire qu’on peut y «emprunter» et redonner pour ainsi favoriser les échanges.

Les semences disponibles, tout comme celles que vous donnerez, doivent répondre aux critères que voici :

  • Être biologiques, si possible;
  • Être à pollinisation libre idéalement (semences non hybrides);
  • Comporter le nom de la plante (ex : tomate) et si vous le connaissez le cultivar (ex : Cœur de bœuf);
  • De plus, on désire des semences de 5 ans et moins idéalement, il faut donc indiquer l’année de la récolte sur les dons que vous ferez.

On nous indique que si l’expérience est concluante la grainothèque pourrait se multiplier graduellement aux autres bibliothèques Lavalloises.

Ne serait-il pas fantastique de voir pousser des potagers urbains partout sur le territoire Lavallois !   Et en 2022, fort probablement, les potagers en façade seront permis.

Tous ensemble, faisons de Laval un grand potager urbain !  

Toi, citoyen.ne, tu peux faire la différence

D’office je vous avise que mon sujet du jour n’est pas très sexy :  LES ÉLECTIONS MUNICIPALES.

Mais pourquoi les « municipales » ? Parce que c’est le palier de gouvernement le plus près de nous, celui où notre pouvoir de voir changer les choses s’avère le plus grand. Les conseillers municipaux sont près de nous, ils sont généralement disponibles et il nous est possible aussi d’assister mensuellement aux séances du Conseil de ville et d’y poser nos questions.

La rue, le quartier, la ville où on habite devrait être un endroit où on se sent bien et où la parole de chacun compte.  Il est évident que tout n’est jamais parfait et que chaque décision prise par nos élus ne plaira jamais à tous.  Ainsi va la vie.

Cependant, si je ne m’informe pas, si je ne m’implique pas, si je n’émets pas mon opinion et mes propositions de solutions, il y a fort à parier que je continuerai de me plaindre de ceci ou de cela ad vitam aeternam.  (Note :  Lors des élections municipales de 2017 seulement 36,3% des Lavallois ont exercé leur droit de vote.  La moyenne québécoise, pas très élevée non plus, fut de 44,8%).

Un des enjeux qui devrait tous nous préoccuper est la survie de notre espèce.   Parce que c’est de cela dont il est question lorsqu’on parle d’environnement.   La planète survivra très bien (et fort probablement mieux) sans nous.   On doit donc se faire entendre maintenant. On aurait dû le faire beaucoup plus tôt mais l’humain étant humain, il attend toujours d’être face au mur avant de réagir.   Cette fois cela pourrait nous jouer un très mauvais tour à nous, mais surtout à nos enfants et à ceux qui suivront.  

Ma collègue Magalie suggérait dans son dernier texte de rester dans l’action face à l’inaction de nos sociétés, je vous incite donc tous à exercer votre droit de vote le 7 novembre prochain. Voilà la toute première action que l’on peut poser. D’ici là, questionnez vos élus, lisez leur programme, soumettez-leur vos désirs et suggestions. La municipalité appartient à ses citoyen.ne.s, ils ont forcément droit de parole.    Prononcez-vous en grand nombre.

P.S.   En terminant, si vous manquez de motivation je vous invite à lire mon texte de septembre 2018 qui vous parle de mon « cheminement » face à la politique.

À Laval, on pédale !

Est-ce que ça vous arrive, tout comme ça m’arrive parfois, de trouver que c’est toujours plus vert (sans jeu de mots) chez le voisin ? Que les pays, villes ou quartiers lointains font toujours mieux que nous en matière de lutte aux changements climatiques ?

Et bien cher(es) Lavallois(es), histoire de nous remonter le moral, voici une liste non exhaustive des initiatives, mouvements, organismes, projets, événements et quoi encore sur notre belle Île Jésus.

Je vous les énumère comme elles me viennent, c’est-à-dire sans ordre précis :

  • Premier Forum lavallois de la transition, Effet Transition (Vous l’avez manqué ? Mettez-le à votre agenda dès maintenant pour l’an prochain.)
  • Multiples projets de Laval en transition (La Caravane de la Transition, La Mine Urbaine, Imago, GRAAL)
  • Je me permets de parler aussi de Look de Fripe qui a organisé quelques très belles journées d’échange de vêtements et qui a suspendu ses activités dû à la pandémie mais qui laisse entrevoir une reprise éventuelle.

Et que dire de :

Finalement, je m’en voudrais de passer à côté du développement du réseau cyclable sur notre territoire. Bien sûr, il reste encore plusieurs coups de pédales à donner pour l’améliorer et faciliter les déplacements actifs. Cependant, je crois qu’il est important de reconnaître ce qui fut fait à ce jour (D’ailleurs, saviez-vous que Ville Laval a reçu la mention Vélo Sympathique- Bronze par Vélo Québec en 2019?). Travaillons ensemble pour arriver à atteindre l’or !

Vous connaissez d’autres initiatives vertes à Laval ?

Vous avez des idées pour en démarrer de nouvelles ?

Nous vous invitons à les partager avec nous, car c’est bien connu que plus nous serons à nous impliquer et à nous engager, plus l’avenir de nos enfants et petits-enfants sera à la hauteur de ce que nous désirons pour eux.

Écoanxiété

Je constate beaucoup d’anxiété liée à la problématique environnementale.   Que ce soit l’anxiété de se sentir impuissant devant l’ampleur de la situation ou encore l’anxiété de performance, i.e. avoir toujours l’impression de n’en faire jamais assez.

Lorsque j’ai commencé à me soucier de la cause environnementale, j’ai multiplié les gestes, petits et grands, afin d’en faire toujours plus.   En voici quelques exemples :

  • J’ai vendu ma voiture (nous en avions deux).
  • Nous ne mangeons à peu près plus de viande à la maison (2 ou 3 fois par année pas plus).
  • Nous n’achetons plus d’essuie-tout et utilisons la plupart du temps des mouchoirs en tissu.
  • Nous faisons un potager que nous arrosons avec l’eau accumulée dans notre baril de récupération.
  • J’achetais beaucoup de produits alimentaires en vrac (mais c’était compliqué car il y a des cas d’allergies à la maison, or j’ai dû continuer d’acheter les produits « réguliers » car le vrac n’est vraiment pas une option en cas d’allergies).  J’ai lâché prise et n’achète plus d’aliments en vrac.
  • Par contre nous utilisons des produits d’entretien achetés en vrac.
  • Même chose pour les produits corporels.
  • Je compostais chez moi (à l’époque la ville n’avait pas la collecte de déchets organiques).
  • Nous tentons d’acheter de plus en plus local.
  • Je me suis cousu des sacs réutilisables en tous genres avec de vieux tissus que j’avais.
  • J’achète mes vêtements dans les friperies (mais honnêtement je suis très peu consommatrice de quoi que ce soit).

Ces gestes ne sont qu’une partie de ce que j’ai réalisé et j’avais effectivement l’impression de ne jamais en faire suffisamment.   

Et peu à peu, au fil du temps, à force de rester informée sur le sujet par des documentaires, des conférences, des discussions, des livres, etc., je me suis dit que mes gestes individuels, nos gestes individuels, sont excellents et doivent être maintenus, mais qu’ils ne viendront jamais à bout du problème seuls. 

Il faut s’unir, parler, manifester, agir, rencontrer d’autres citoyens impliqués.  Voilà pourquoi j’ai aussi :

  • Participé à la création d’un organisme de jardins collectifs.
  • Fait partie d’un comité « vert » pour instaurer des pratiques plus écolos dans un organisme près de chez moi.
  • Créé une conférence sur le thème « Vivre plus simplement ».
  • Rencontré deux autres lavalloises engagées et nous avons :
    • Créé la page Facebook En Harmonie avec la terre où nous publions des textes, articles, etc. sur le thème de l’environnement.
    • Créé ce blogue où nous partageons depuis environ 3 ans sur nos expériences respectives.
    • Démarré l’initiative « J’ai du vert à donner » pour échanger ou donner des plantes entre citoyens.
  • Participé à la quasi-totalité des marches pour la planète à Montréal.

Tout cela en continuant mes gestes individuels, mais dans le respect de mes capacités, du temps à ma disposition, de mes moyens financiers et du reste de ma vie, en cessant de me culpabiliser pour ce que je ne fais pas ou pas assez.

Et lorsque je vois les différents paliers de gouvernements dire NON à GNL, aller de l’avant avec la taxe carbone, revoir leurs schémas d’aménagement en mettant un peu plus de l’avant la protection de l’environnement cela me fait du bien et m’amène à penser que cela est le résultat de nos efforts collectifs.   Je crois profondément à la force du nombre.  Et, en ce qui me concerne, cette alliance avec les autres m’aide beaucoup à diminuer mon anxiété.

Une petite goutte d’eau qui tombe sur le sol n’aura que peu d’impact, mais des milliards de gouttes d’eau réunies déplaceront des montagnes.

Noël a besoin d’anges cette année

À cette époque de l’année nous nous dirigeons peu à peu vers la période des festivités de fin d’année.  Un baume sur ces moments un peu plus sombres et frisquets qui nous affectent parfois, particulièrement en cette année hors de l’ordinaire.

On se prépare à cuisiner de bons petits plats pour ensuite les partager avec la famille et les amis, à échanger des moments de joie, à faire des jeux, à se raconter des blagues et autres anecdotes, à entamer des discussions pour résumer l’année qui se termine, à rigoler avec ceux qu’on aime.

Cette année de pandémie diffère de tous les Noëls qu’on a pu vivre par le passé.   Au moment où j’écris ces lignes, on nous fait entrevoir la possibilité d’un semblant de Noël, plus modeste, moins de gens en moins de jours, et on fait appel au bon jugement de chacun d’entre nous.

Ce sera donc à chacun d’entre nous de déterminer qui on verra? Quand? Où? Combien nous serons? Si nous mangerons ensemble? Si on portera le masque? Autant de questions que nous devrons fort probablement débattre quelque peu avec l’un ou l’autre, puisque nous pensons tous différemment, que notre santé n’est pas la même que celle du voisin et que notre crainte face au virus varie d’un individu à l’autre.

R.E.S.P.E.C.T (comme le dirait si bien Aretha Franklin) sera le mot d’ordre cet année.

Voyons ce Noël 2020 comme une expérience de vie.   Une expérience qui nous est offerte de se connaître mieux soi-même.  Au début de la pandémie en mars et avril on entendait et on lisait souvent le mot « Résilience ».  C’est le moment de mettre en pratique ce concept qui nous appelle à « se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit des circonstances traumatiques. »

Certains d’entre nous sommes privilégiés par rapport à d’autres.
Qu’on pense à:

  • Ceux qui ont perdu un être cher à cause du virus et qui n’ont pu leur tenir la main.
  • Ceux qui ont perdu leur emploi et par conséquent leur revenu.
  • Aux entrepreneurs qui ont dû fermer boutique ou qui craignent de devoir le faire.
  • Ceux qui souffrent de solitude.
  • Tous ceux dont la santé mentale est perturbée par cette période de crise.
  • Aux adultes et/ou aux enfants confinés à la maison avec une personne violente.
  • Tous ceux qui travaillent dans le domaine de la santé sur un pied d’alerte depuis mars.
  • Aux professeur(e)s qui doivent constamment composer avec des changements.
  • Aux étudiants pour qui l’étude à distance est loin d’être optimale.
  • Aux parents en télétravail qui doivent gérer boulot et enfants.
  • Aux grands-parents qui s’ennuient de leurs petits-enfants.

On nous incite fortement à encourager l’achat local cette année et c’est une très bonne chose.   Et pour cette raison j’ai envie de vous proposer d’encourager le « local » en pensant aux individus locaux Ceux moins chanceux, moins nantis, qui peinent à remplir le réfrigérateur.

Plutôt que de vous échiner à trouver le cadeau idéal pour elle, pour lui, pour l’autre, pourquoi ne pas diriger une partie, voire la totalité de votre budget « cadeaux » vers un don à un organisme local de votre choix.
Voici quelques suggestions :

Et mettez vos enfants à contribution, expliquez-leur le pourquoi de votre décision cette année et  la solidarité que cette crise requiert .    Demandez-leur aussi ce qu’ils en pensent.  Les enfants comprennent parfois beaucoup mieux que bien des adultes  et nous surprennent très souvent par leur sagesse.

Je vous souhaite joie, amour et générosité pour ce Noël 2020.

 

 

 

Où est-ce que je me situe ?


J’ai pris connaissance récemment du « Baromètre de l’action climatique » sur le site du média unpointcinq.

C’est un document très intéressant qui énumère certains mythes face à la situation climatique actuelle, qui fait état de divers constats dans notre société, qui élabore 5 profils types dans la population, qui parle des freins qui bloquent ou ralentissent les gens et qui propose des avenues pour une meilleure communication.

Je vous invite à en prendre connaissance mais en voici un bref résumé :

Parmi les mythes énoncés celui qui me fait le plus réagir est celui-ci :

« Les changements climatiques sont un problème lointain et intangible, ce qui fait que les gens ne se sentent pas concernés. »

Lointain ?  Pourtant quand il s’agit de prendre l’avion pour se rendre dans un autre pays peu de gens trouvent ça trop loin.       Einstein appelait ça la « relativité » !

Quant aux constats, celui qui m’a le plus étonnée parce qu’on n’aborde jamais ou très rarement cet aspect-là est :

« Agir pour le climat procure une forme de satisfaction morale… mais peu de plaisir. »

En ce qui me concerne cela n’est pas tout à fait vrai, car depuis plus de 4 ans que je me préoccupe de cette situation et que je pose des gestes pour la planète, c’est fou tout ce que j’ai appris et cela m’apporte du plaisir.

J’ai appris à cuisiner des mets végétariens, à préparer mon propre seitan, mon pain, j’ai découvert le tempeh (dont je n’avais même jamais entendu parler).

J’ai lu beaucoup de livres et assisté à plusieurs conférences et mes connaissances sur le sujet ont grandement augmentées (hélas je ne retiens pas tout !).

J’ai participé à des rencontres ou activités (simplicité volontaire, décroissance, marches pour le climat, comité vert, Déclaration d’Urgence Climatique, etc…), me suis impliquée à gauche et à droite dans ma communauté, et tout cela m’a fait rencontrer et connaître de nombreuses personnes qui ont les mêmes préoccupations et valeurs que moi.

J’ai créé une conférence sur le Zéro Déchet que j’ai présentée à une dizaine de reprises et, bien que je sortais de ma zone de confort, je vous assure que cela m’a apporté une grande fierté.

Bien sûr, le fait de choisir de ne pas prendre l’avion pourrait certainement paraître très négatif pour plusieurs.  Je n’affirme pas que je ne le prendrai plus jamais, mais définitivement moins souvent que je l’aurais envisagé auparavant.    Cela irait contre mes principes actuels et je trouve mon plaisir dans des activités autres et avec des gens qui partagent cette façon de penser.

En ce qui concerne les profils énoncés dans le « Baromètre » je vous laisse les parcourir et découvrir auquel vous appartenez.

 Pour ce qui est de freins psychologiques dont on fait mention, on y mentionne que 2 québécois sur 5 :

« .. ne croient pas qu’eux-mêmes ou leurs proches subiront des conséquences négatives directes des changements climatiques sur les plans des loisirs, de l’emploi ou de la situation financière. »

Je trouve ça quand même élevé que 40% des gens pensent comme ça et que de surcroit, si cela ne touche pas leur entourage immédiat, cela ne vaut pas la peine d’agir.

Sans être économiste (j’en suis très loin, croyez-moi) il me semble cependant évident que si « ailleurs » on est touché par les changements climatiques cela affectera leur situation économique et, par une relation de cause à effet, viendra affecter la nôtre.   De même si la qualité de vie devient intolérable « ailleurs » (ce qui est de plus en plus le cas), on aura davantage de gens qui chercheront refuge ici et cela aussi viendra nous affecter.

À la lecture de ce document, j’ai quand même trouvé encourageant de constater que la problématique environnementale touche un grand nombre de québécois.    Reste maintenant à trouver comment arriver à ce qu’un plus grand nombre de gens agissent.

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