Citoyennes lavalloises en action

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Mes simples souhaits pour 2020


A une certaine époque et durant très longtemps, la religion a eu sur nos vies un très grand pouvoir.  Elle régissait nos choix, nos gestes, nos pensées, nos jours et même nos nuits.   La retenue en tout était de mise.

Le péché, tel « Big Brother », nous guettait au tournant et les peines pour s’en laver abondaient.

Avec le temps, nous avons réussi à nous sortir de sa forte emprise pour la reléguer au chapitre des croyances personnelles, ce qu’elle doit être en réalité. Et c’est très bien ainsi.  Nous avons notre libre arbitre et sommes capables de nos propres choix.

Cependant, il m’apparaît que les êtres que nous sommes avons besoin de nous soumettre à une quelconque puissance.  Parce que bien que la religion ne dicte plus aujourd’hui nos pensées et nos gestes, l’économie (la consommation) a pris sa place.

On peut certainement faire un parallèle entre le pouvoir (voire la domination) qu’avait autrefois l’Église sur le peuple et celui de l’Économie qui aujourd’hui régit nos vies.

De cette économie mondiale est né le plus grand empire n’ayant jamais existé, et son Empereur, Le-Sacro-Saint-Dollar, profitant de la même ubiquité que tout être Suprême fruit de notre imagination, engendre en nous une dévotion telle qu’elle tend parfois à l’asservissement.

Autrefois, on assistait à la messe le dimanche, parfois en semaine, on priait quotidiennement, surtout si le péché nous avait déshonoré et sali.  L’année comptait les vêpres, le carême, les chemins de Croix, la Semaine Sainte, l’Avent, l’Épiphanie, la Pentecôte et quoi encore.  De notre baptême à l’extrême-onction nos vies étaient pavées, de bonnes intentions je ne sais trop, mais de beaucoup de prières et de bondieuseries.

Aujourd’hui, on passe plusieurs heures par semaine au boulot, et pour plusieurs dans un emploi peu réjouissant, surtout si des dettes nous accablent.   L’année compte Noël, la St-Valentin, Pâques, la fête des mères, des pères, les anniversaires et quoi encore.   De notre naissance à notre fin de vie, nos vies sont pavées d’objets de toutes sortes, de dettes, d’obligations financières, d’essoufflement, de dépressions, de pilules.

Similitudes ?  Mes propos semblent gros et seront sûrement perçus comme exagérés par certains.  Cela reste mon opinion, et chacun y a droit je vous le rappelle.

S’il était impossible autrefois de vivre « en dehors » de l’Église, il en va de même aujourd’hui pour la Consommation.   Il est fort difficile de rompre le joug qui nous retient dans ses filets.   Parce que la Consommation est omniprésente.

Il faut une très grande motivation et force de caractère pour arriver à se soustraire de son emprise.    Je crois que comme un bon vieux pendule, nous sommes passés d’une extrême à l’autre.     C’est en remettant un peu de spiritualité dans nos vies, en retrouvant nos valeurs de base (respect, fraternité, solidarité, acceptation, bienveillance…) que nous pourrons aspirer à un certain équilibre.

Cet équilibre qui permet de réaliser que le bonheur et la joie de vivre ne se trouvent pas dans une nouvelle voiture, un joli chapeau ou le plus récent cellulaire.  La joie de vivre se trouve dans le sourire d’un enfant, la caresse de l’être aimé, la bonne écoute d’un ami, l’aide qu’on offre et le partage avec autrui.    Le bonheur est dans la simplicité, la simplicité volontaire.

Or en ce début d’année, je vous souhaite beaucoup de chaleur humaine,  un esprit de partage, le respect des uns et des autres, l’entraide dans votre communauté et des jours remplis de petits moments de plénitude.

Sortir des sentiers battus


Lorsqu’on parle de la problématique environnementale, et on en parle de plus en plus abondamment, plusieurs pistes de solution sont suggérées (transports en commun, bannir le plastique, manger moins de viande, pratiquer le zéro déchet, etc…).

S’ajoute à cela « diminuer sa consommation ».  Sa consommation en général.   Voilà peut-être, au niveau individuel, un des volets les plus ardus, car cela résonne en nous comme une « PRIVATION ».   On est tellement sollicités quotidiennement, partout où nous sommes et depuis des décennies, par des publicités qui nous font miroiter que là se trouve notre bonheur, qu’on a fini par y croire profondément.

Et c’est là que le bât blesse.   On doit maintenant conditionner notre cerveau différemment, revenir aux valeurs de bases que sont les relations humaines,  faire l’éloge de la lenteur (le lagom, le hygge ) et apprécier le temps qui file sans se soucier de nous.

Parce qu’en plus d’être mauvais pour la planète, la surconsommation a d’autres conséquences comme :

  • Un flagrant manque de temps (parce qu’on travaille beaucoup pour se payer tous ces biens ou ces services)
  • Un endettement croissant (évidemment !)
  • Le stress  bien sûr (et tout ce qui s’ensuit de maladies physiques et mentales)

Il faut être fait fort pour parvenir à se mettre en marge de cette autoroute de surconsommation sur laquelle on roule de plus en plus vite, mais cela est possible.

On doit d’abord décélérer un peu : c’est-à-dire commencer à réfléchir à ses dépenses.   C’est ici que la question « En ai-je vraiment besoin ? » prend tout son sens.

C’est ici aussi que le petit ange et le petit démon dans notre tête se confrontent : « tu dois l’acheter », « mais non, ce n’est pas utile », « mais oui… », « mais non », etc.

Pas facile.   Il faut se parler à soi-même, se rappeler pourquoi on a choisi de décélérer.

On emprunte ensuite la bretelle d’accès vers la voie de service :  c’est sur cette voie que l’on est en mesure de voir les autres rouler à fond de train sur l’autoroute (et qu’on les trouve un peu intenses !) et que parallèlement, on peut commencer à apprécier le paysage.   « Oh ! Je ne me rappelais plus que c’était si beau. »

C’est là qu’on commence à apercevoir ceux qui nous ont précédés sur la voie de service.   Ils semblent plus détendus, plus présents à la vie.

Tout cela titille un peu notre curiosité et à un certain moment….

On est prêt à emprunter une route secondaire, voire une route de campagne :  et là, on débarque de notre véhicule pour utiliser nos jambes, un peu ankylosées il faut le dire.

On n’est plus habitué à la lenteur et à cette  liberté qui vient avec.   J’avance, je croise des gens, je prends le temps de m’arrêter pour les écouter (aptitude que nous avons beaucoup perdue hélas), leur parler, sans me presser.

Je m’arrête pour écouter mon enfant, jouer et rire avec lui, la tâche que je m’apprêtais à faire peut certainement attendre;  l’enfant que j’ai devant moi, non.  Non parce que cet enfant dans 6 mois ou un an n’existera plus, il sera déjà un autre.

Je prends le temps de m’écouter, moi.  Qui suis-je exactement ?   À part être « ce que je fais pour gagner ma vie » (la vérité c’est que ma vie je l’ai déjà… si j’en profitais au lieu de tenter de la gagner ?)

Apprendre à ralentir veut aussi dire apprendre à bien vivre avec des pages vierges dans son agenda.  Il n’est pas nécessaire d’enfiler les activités et rendez-vous les uns derrière les autres.   Il est facile de se laisser entraîner de nouveau sur l’autoroute, mais laisser de la place aux imprévus, aux rencontres ou aux moments de détente permet de rester sur la route qu’on a choisie.   Dorénavant je choisis le chemin des écoliers !

Bonne route !

 

 

 

Le plus beau cadeau

Je profite de ce dernier texte de l’année pour vous offrir quelques suggestions en cette période de festivités qui approche :

  • N’acceptez que les invitations qui vous font vibrer le plus afin de ne pas surcharger votre période des fêtes.
  • Si vous buvez de l’alcool, allez-y évidemment avec modération et alternez avec des boissons non-alcoolisées. Votre santé ne s’en portera que mieux.
  • Mangez plus lentement et écoutez votre estomac. Ne dépassez pas votre état de satiété.   Même si c’est très bon.  Vous vous reprendrez au prochain repas.
  • Laissez tomber les cadeaux superflus.  Offrez votre sourire et votre coeur à la place.
  • Allez prendre l’air, vous ressourcer en marchant dans les bois. Écoutez le chant des oiseaux.   Admirez la nature.   Nous en faisons partie, mais nous l’oublions parfois.
  • Profitez de cette période pour régler vos différends et faire la paix avec les gens et la vie. La vie passe si vite, c’est dommage d’en gaspiller des parcelles.
  • Ne soyez pas avare de mots qui font du bien. Dites aux gens que vous les aimez, que vous appréciez leur présence et qu’ils sont importants pour vous.
  • Ne soyez pas avare non plus de gestes gentils. Aidez, écoutez ou serrez dans vos bras vos êtres chers.
  • Amusez-vous, jouez et riez avec les gens que vous aimez.
  • En bref, offrez-vous le plus beau cadeau :   la simplicité.

Je termine en vous offrant ma gratitude à vous tous qui nous lisez, qui commentez et partagez avec nous tout au long de l’année.    Restez présents, suivez-nous, n’hésitez pas à vous joindre à nous lors d’événements ou d’activités, nous éprouvons toujours un grand plaisir à vous rencontrer, vous qui partagez nos valeurs.

Les fameuses résolutions

Je ne crois pas aux résolutions de début d’année. Je n’y crois pas car mon expérience m’a clairement démontré que ce n’est qu’une infime minorité de celles-ci qui tiennent bon et que de toute façon c’est très mauvais pour mon estime personnelle parce que quand je flanche, je ne suis pas fière de moi.   Voilà pourquoi je n’en prends plus (en fait, je n’en ai pas pris très souvent dans ma vie).

Cependant, j’admets que souvent pour débuter une nouvelle habitude le début d’une année est un moment charnière qui, pour ma part, me situe bien dans le temps et me permet de me rappeler que c’est au début de l’an de grâce mille-neuf-cent-quelque-chose, que j’ai commencé à, que j’ai cessé de ou  que j’ai opté pour… 

Donc, en ce qui concerne mon mode de vie « Simplicité volontaire /Zéro Déchet »,  dès le début de 2018 je mettrai davantage l’accent sur les vêtements car on sait (ou peut-être pas…) que cette industrie est très polluante et vraiment pas éthique. On se rappellera la catastrophe au Bangladesh en  2013.    J’ai visionné le film The true cost récemment et ça m’a fait réfléchir.  Si vous avez la chance de le voir ne le manquez pas.

À la base je ne suis pas une grande consommatrice de vêtements ou d’accessoires de mode et ne l’ai jamais été.  En réalité, je DÉTESTE magasiner au plus haut point. Je préfère aller chez le dentiste, chez le garagiste ou même sortir les vidanges (parce que ça arrive de moins en moins souvent ! ! !). Mais notre culture, et la température, font en sorte qu’il est nécessaire de se vêtir un peu quand même.

Alors, deux choses vers lesquelles je vais tendre à l’avenir sont les friperies et les achats de vêtements fabriqués localement et/ou éthiquement.    C’est certain que dans les friperies il faut fouiller un peu et que ce n’est pas garanti qu’on trouvera quelque chose à tous les coups, mais on fait parfois de belles trouvailles.

Et si je ne trouve pas en friperie, j’irai voir les commerces ou les sites internet qui ont des vêtements écolos et/ou éthiques.    Ces derniers sont généralement plus dispendieux car personne n’a été exploité lors de leur fabrication, mais comme mes achats sont peu nombreux dans une année et que je tends de plus en plus vers une garde-robe minimaliste, leur coût n’est pas nécessairement un obstacle.

Voilà, je me suis commise en le disant haut et fort.   Je vous partagerai mes bons et mes moins bons coups au courant de l’année.

Tout simplement

 

C’est un peu par accident que la Simplicité Volontaire est arrivée dans ma vie.   Il y a environ 5 ans j’ai perdu mon emploi.   Je venais tout juste d’avoir 50 ans (bon c’est fait, vous connaissez maintenant mon âge !).   Pour faire une histoire courte on m’a fait réaliser que je pouvais devenir travailleur autonome, chose qui ne m’avait jamais effleuré l’esprit.

Les 2 premières années, comme toute bonne entrepreneure, je m’investissais de très nombreuses heures par semaine dans cette nouvelle vie, et ça fonctionnait ma foi très bien, jusqu’à ce que je réalise que j’aimais bien le statut de travailleur autonome mais que j’aimais moins ce que je faisais, du travail administratif.

Tout en continuant mon entreprise (faut bien manger !) mais avec moins d’entrain, j’ai essayé différentes choses sans vraiment avoir l’étincelle pour aucune d’elles de sorte que mes revenus se sont mis à diminuer, mais je m’en sortais encore bien.     Et un beau jour, l’étincelle que j’attendais est survenue.    C’est suite au visionnement d’un film (En Quête de Sens), que je me suis soudainement sentie investie d’une mission pour la cause environnementale.

C’est à ce moment que j’ai commencé à vivre selon les principes de la simplicité volontaire et parallèlement à poser de nombreux gestes dans mon quotidien pour tendre vers le zéro déchet, gestes dont je vous parlerai plus longuement dans mes prochains écrits.    Aussi, comme j’aime beaucoup parler aux gens et sachant que je possède des habiletés pour parler en public j’ai créé une « conférence-partage » que j’offre dans des organismes ou lors d’événements, ce qui me permet une autre entrée de revenus mais pour quelque chose qui me plaît vraiment beaucoup.

Aujourd’hui, je travaille entre 15 et 20 heures par semaine et surtout avec ce mode de vie j’ai appris à vivre selon mes propres valeurs (le plaisir, l’entraide, le partage, la simplicité) plutôt que celles de la société (la consommation, la performance, la compétition…)  Pour moi vivre en toute simplicité veut aussi dire disposer de plus de temps pour vivre ma vie.

J’ai adhéré à ce mode de vie pour ces différents aspects :

  • Spirituel :   une vie plus zen et harmonieuse;
  • Santé physique et mentale : moins de stress et moins de malaises dus au stress;
  • Financier : moins de dépenses et de paiements, donc moins de travail;
  • Temporel : plus de temps de qualité pour ce et ceux que j’aime;
  • Social : plus de moments pour m’impliquer dans ma communauté et créer des liens;
  • Environnemental : agir pour un meilleur environnement et vivre en harmonie avec notre belle planète;
  • Liberté :  moins de contraintes et par conséquent pouvoir choisir ma vie et la savourer au maximum.

Évidemment cela se fait un pas à la fois, et certains jours je me laisse encore emporter par le tourbillon de la vie.    C’est en quelque sorte un défi quotidien mais qui devient de plus en plus facile à relever.   C’est exactement comme le mouvement d’un pédalier;  pour démarrer le mouvement cela demande un effort mais à mesure qu’il est entamé, un automatisme s’installe et le pédalier  tourne ensuite plus aisément.