À cette époque de l’année nous nous dirigeons peu à peu vers la période des festivités de fin d’année. Un baume sur ces moments un peu plus sombres et frisquets qui nous affectent parfois, particulièrement en cette année hors de l’ordinaire.
On se prépare à cuisiner de bons petits plats pour ensuite les partager avec la famille et les amis, à échanger des moments de joie, à faire des jeux, à se raconter des blagues et autres anecdotes, à entamer des discussions pour résumer l’année qui se termine, à rigoler avec ceux qu’on aime.
Cette année de pandémie diffère de tous les Noëls qu’on a pu vivre par le passé. Au moment où j’écris ces lignes, on nous fait entrevoir la possibilité d’un semblant de Noël, plus modeste, moins de gens en moins de jours, et on fait appel au bon jugement de chacun d’entre nous.
Ce sera donc à chacun d’entre nous de déterminer qui on verra? Quand? Où? Combien nous serons? Si nous mangerons ensemble? Si on portera le masque? Autant de questions que nous devrons fort probablement débattre quelque peu avec l’un ou l’autre, puisque nous pensons tous différemment, que notre santé n’est pas la même que celle du voisin et que notre crainte face au virus varie d’un individu à l’autre.
R.E.S.P.E.C.T (comme le dirait si bien Aretha Franklin) sera le mot d’ordre cet année.
Voyons ce Noël 2020 comme une expérience de vie. Une expérience qui nous est offerte de se connaître mieux soi-même. Au début de la pandémie en mars et avril on entendait et on lisait souvent le mot « Résilience ». C’est le moment de mettre en pratique ce concept qui nous appelle à « se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit des circonstances traumatiques. »
Certains d’entre nous sommes privilégiés par rapport à d’autres.
Qu’on pense à:
- Ceux qui ont perdu un être cher à cause du virus et qui n’ont pu leur tenir la main.
- Ceux qui ont perdu leur emploi et par conséquent leur revenu.
- Aux entrepreneurs qui ont dû fermer boutique ou qui craignent de devoir le faire.
- Ceux qui souffrent de solitude.
- Tous ceux dont la santé mentale est perturbée par cette période de crise.
- Aux adultes et/ou aux enfants confinés à la maison avec une personne violente.
- Tous ceux qui travaillent dans le domaine de la santé sur un pied d’alerte depuis mars.
- Aux professeur(e)s qui doivent constamment composer avec des changements.
- Aux étudiants pour qui l’étude à distance est loin d’être optimale.
- Aux parents en télétravail qui doivent gérer boulot et enfants.
- Aux grands-parents qui s’ennuient de leurs petits-enfants.
On nous incite fortement à encourager l’achat local cette année et c’est une très bonne chose. Et pour cette raison j’ai envie de vous proposer d’encourager le « local » en pensant aux individus locaux. Ceux moins chanceux, moins nantis, qui peinent à remplir le réfrigérateur.
Plutôt que de vous échiner à trouver le cadeau idéal pour elle, pour lui, pour l’autre, pourquoi ne pas diriger une partie, voire la totalité de votre budget « cadeaux » vers un don à un organisme local de votre choix.
Voici quelques suggestions :
- Moisson Laval (ou toute autre Banque Alimentaire de votre région).
- Centre des femmes de votre région
- Suicide action Montréal
- Tel-aide, Tel-jeunes, Tel-ainés/Tel-écoute
- Opération sous Zéro
- Centraide
- La guignolée
- Un organisme pour des problèmes de dépendance (alcool, drogues, jeu…)
- Etc., ce ne sont pas les choix qui manquent.
Et mettez vos enfants à contribution, expliquez-leur le pourquoi de votre décision cette année et la solidarité que cette crise requiert . Demandez-leur aussi ce qu’ils en pensent. Les enfants comprennent parfois beaucoup mieux que bien des adultes et nous surprennent très souvent par leur sagesse.
Je vous souhaite joie, amour et générosité pour ce Noël 2020.