Citoyennes lavalloises en action

Étiquette : Environnement ( Page 1 de 4)

Suggestion de lecture

Je viens de terminer la lecture du livre de notre maire, Stéphane Boyer, intitulé « Des quartiers sans voitures » et je vous le recommande fortement.

Partout, et particulièrement en banlieue, la voiture est omniprésente.   Cela se comprend aisément lorsqu’on regarde comment les banlieues ont été conçues :  des ilots de maisons unifamiliales loin de tous services.

Et savez-vous combien coûte annuellement la propriété d’une voiture ?  On l’indique dans le chapitre portant sur les considérations financières :  pour une voiture entrée de gamme, toutes dépenses comprises (coût du véhicule, essence, plaque, entretien, réparations…) cela tourne autour de 7 000 $.  

Évidemment l’offre de transport en commun doit être élargie et le transport actif (à pied, à vélo…) doit être possible i.e. des services de proximité.

L’auteur nous explique concrètement les avantages que nous aurions à repenser l’urbanisme de nos villes et ils sont multiples.  Que ce soit les aspects financiers, sociaux, humains et évidemment environnementaux, nous en ressortirions gagnants.

Il nous donne aussi quelques exemples de villes, surtout européennes, où on trouve des quartiers à échelle humaine.

Il y a même un chapitre intitulé « comment passer à l’action » qui donne des suggestions pour y parvenir tout en invoquant que le principal frein à la réalisation de ce projet reste la réticence humaine au changement.  

Il ne s’agit pas d’interdire les voitures ou de culpabiliser les propriétaires de véhicules, mais d’être conscients du prix (économique, social, humain) que l’automobile coûte à la société.

En somme, ce que ça prend ce sont des élus audacieux et des citoyens engagés pour un futur meilleur à tous les niveaux !

Bonne lecture !

Maladie grave

Combattre une maladie implique des sacrifices, des douleurs, des changements, des perturbations, des pertes financières, bref une panoplie de conséquences non désirées.   La vie du malade et de son entourage est bouleversée lorsque survient une maladie grave.  Cependant, on s’unit, on s’entraide, on s’épaule, on s’encourage et ensemble on accepte de passer au travers ce processus difficile.   Quand le médecin nous suggère d’arrêter de fumer, d’arrêter de boire, de mieux s’alimenter, de se reposer, etc… on l’écoute.  On veut guérir.  Et pourquoi tout ça ?  Parce qu’une vie est précieuse, elle est sans prix.

On peut certainement comparer la lutte contre les changements climatiques à une maladie grave.  Et comme n’importe laquelle d’entre elles, le chemin vers une certaine guérison ne se fera pas sans heurts.  À ce stade, les experts le disent, la maladie est trop avancée pour espérer une guérison complète.

Nous resterons avec des séquelles : fonte des glaciers, îles submergées, perte de biodiversité, changement des écosystèmes, réchauffement des océans, décès, perte d’oxygène, etc.

Face à la crise climatique on agit exactement comme si la maladie grave avait atteint un quidam, quelqu’un qui nous est inconnu, qui est loin de nous, qu’on ne connait ni d’Adam ni d’Ève.  Bref cela ne nous concerne pas.  On continue notre chemin sans rien faire.

Pourtant sur cette planète où nous sommes, qui peut nous paraître bien grande, nous sommes tous reliés. Quelqu’un tousse à Wuhan en Chine et cela a des répercussions jusqu’ici. 

Pourquoi alors hésitons-nous à entamer le traitement choc ? Pour continuer de rouler seul dans son VUS, de faire son voyage annuel en avion, de manger autant de viande, de consommer sans fin, de vivre au-dessus des moyens de la Terre comme nous le faisons depuis plusieurs décennies maintenant.

Nous ne sommes pas prêts à sacrifier nos vies de Nord-Américains chanceux d’être nés ici.   On agit comme des enfants nés dans la ouate, des enfants gâtés.   Et nos élus comme des parents irresponsables qui continuent de répondre à nos moindres désirs pour conserver notre amour.

Alors la maladie progresse et bientôt, si on n’ose rien d’audacieux, elle deviendra incurable. 

À nous d’y voir lors des élections du 3 octobre.  Osons voter pour le climat.

Lectures estivales

Quoi de plus agréable l’été que de s’étendre sous un parasol avec un bon livre ?  Voici donc quelques-unes de mes suggestions :

Que faire ? :  du désespoir à l’action, sauvons la planète / Jane Fonda

Cette grande dame du cinéma est très inspirante par toutes les actions qu’elle a menées au cours de sa vie.   La lecture de ce livre donne envie de se mettre en action.

Trop, c’est comme pas assez :  réflexion sur l’argent, le temps, la liberté et le bonheur / Mylène Gilbert-Dumas

Je connaissais cette autrice pour ses romans historiques et je dois dire que ce livre, édité en 2021, m’a grandement plu.   Il est où le bonheur, il est où se demande-t-on ?   Très souvent dans ces choses qu’on qualifie de « petites ».

Ville contre automobiles : redonner l’espace urbain aux piétons / Olivier Ducharme

Une belle réflexion sur la place que l’on fait à l’automobile dans nos vies.  La voiture est en somme un objet devant nous servir à nous déplacer d’un point à un autre, rien de plus.   L’être humain est relégué au second plan derrière ce tas de ferraille.   Cela tend-il à changer peu à peu (le REV – réseau express vélo- à Montréal en est un bel exemple).

Génération marteau : en route vers l’autonomie manuelle / Stéphanie Lévesque

Ce livre destiné aux jeunes (enfants et ados) vise à les mener vers une certaine autonomie.   Pourquoi ne pas les initier jeunes à utiliser différents outils et les rendre ainsi moins dépendants de la consommation – on peut souvent réparer au lieu d’acheter à nouveau.   Apprenons leur la débrouillardise !

Manuel de la transition : de la dépendance du pétrole à la résilience locale /Rob Hopkins

Paru en 2010 ce livre est toujours d’actualité.  Rob Hopkins est le fondateur du réseau des villes et territoires en transition.

Demain le Québec :  des initiatives inspirantes pour un monde plus vert et plus juste

Comme le titre l’indique on y fait mention de nombreuses initiatives québécoises.  Excellent livre pour contrer l’écoanxiété.

Et voici aussi quelques suggestions de films :

  • Minimalism : a documentary about the important things  (version anglaise)
  • Our planet / Alastair Fothergill and Keith Scholey (version anglaise)
  • Survivre au progress /Mathieu Roy et Harold Crooks
  • Une vérité qui dérange
  • Planète bleue
  • La terre vue du cœur

Tous ces documents sont disponibles dans le réseau des bibliothèques de Laval.  Inutile d’aller dépenser…

Bonne lecture !

Misère, j’en ai beaucoup trop !

Mai, quel mois agréable ! Les parfums de la nature commencent à nous chatouiller les narines, les doux rayons du soleil viennent caresser notre épiderme, les manteaux et mitaines retournent se reposer au fond des placards tandis que nos orteils sont heureux de leur liberté retrouvée.

Mai, c’est aussi le moment où l’on commence à remettre nos doigts dans la terre, où l’on retrouve nos vivaces qui timidement se pointe le bout de la tige et nos arbustes dont les branches se couvrent de tendres bourgeons.

Mai rime aussi avec potager.   Nos semis qui croissent depuis quelques semaines sont fébriles d’être repiqués au grand air pour pouvoir mieux s’épanouir.   C’est souvent à ce moment qu’on réalise que : « Oh là là ! J’ai planté beaucoup trop de semences. Que vais-je en faire ?  Ce serait bien dommage de les perdre.»  

C’est ainsi presque tous les ans; dès février le jardinier-maraîcher qui sommeille en nous, dans une fougueuse hâte de voir la vie pousser sous ses yeux, enfouit, sans calculer, beaucoup trop de graines sous le terreau, les hydratent, les examinent presqu’à la loupe quotidiennement pour s’émerveiller et crier victoire dès qu’un lilliputien point vert se fraye un chemin entre les particules de vermiculite et de tourbe.   Ah !  Que faire ?  C’est là qu’entre en jeu le partage, l’échange, le don.  

Tadam ! Pour la 2e année consécutive, la Semaine Lavalloise du don de plantes est maintenant lancée.    Son succès de l’an passé a dépassé nos espérances.   Beaucoup d’échanges et de dons de semis, de plants, de vivaces, de petits arbustes ou arbres, se sont faits pour notre plus grand plaisir.  

Ces échanges comportent les très nombreux avantages que voici :

  • Les plantes coûtent cher et avec l’inflation qui nous fait la vie dure, les échanges nous permettent d’économiser un peu;
  • C’est aussi un bon moyen d’essayer de nouvelles espèces ou cultivars;
  • Cela nous permet de faire de belles rencontres avec des gens sympathiques;
  • Les vivaces doivent être séparées de temps à autre.   Au lieu d’en disposer dans le compost ou (sacrilège !) dans les poubelles, pourquoi ne pas en faire profiter quelqu’un d’autre.

Nous vous invitons donc à adhérer au groupe J’ai du vert à donner pour participer aux échanges et BONNE SAISON DE JARDINAGE !

Incroyables Comestibles: une ville-jardin à notre portée!

jardin d'incroyables comestibles

Aimeriez-vous pouvoir récolter fruits, légumes et fines herbes sur les terrains avant de vos voisins tout en prenant votre marche quotidienne?  Que diriez-vous de créer de l’abondance et d’utiliser vos terrains de façade à leur plein potentiel en y faisant pousser de la nourriture?  C’est ce que propose le mouvement des Incroyables Comestibles. Le mouvement citoyen mondial né en 2008 à Todmorden en Angleterre vise à obtenir une certaine autonomie alimentaire et une alimentation locale, saine et accessible à tous (gratuite!!). Ce mouvement a été repris dans plusieurs villes du Québec dont, entre autres, Montréal, Victoriaville et, bien sûr, Laval.

L’année dernière, je me suis laissé tenter. Comme d’habitude, j’avais fait pousser beaucoup trop de plants de tomates (grâce à un excès d’enthousiasme pour les semis qui revient invariablement à chaque printemps… 😊).  J’en ai planté 4 sur mon terrain avant, non loin de la rue, avec une petite pancarte faite maison (une planche de bois au bout d’un piquet) sur laquelle il était écrit au marqueur: «Tomates à partager, servez-vous, c’est gratuit» et la mention «Incroyables comestibles» au bas de la pancarte. Rien de très complexe.

Au début, je regardais par ma fenêtre pour voir qui allait oser prendre une tomate!  Quelle excitation! (Chacun ses passe-temps🙃) J’ai été agréablement surprise de la réaction des gens. Je n’ai eu que des bons commentaires et des sourires, aucune plainte. Les enfants qui revenaient de l’école me remerciaient en se cueillant des tomates. J’ai rempli un sac de tomates à un monsieur dans le besoin qui vivait avec sa mère et une dame m’a encore remerciée la semaine dernière! Un couple (que j’ai aperçu «par hasard») est même venu tailler mes plants à la fin de l’été pour que les tomates restantes mûrissent plus vite! En plus de nourrir les gens, les incroyables comestibles nourrissent nos relations avec notre voisinage. Cela créé des liens. 

Cette année, pas question de mettre seulement des tomates en incroyables comestibles à l’avant.  Je mets le paquet! Haricots, fines herbes, salades, bettes à carde arc-en-ciel (C’est beau en plus.), choux kale et Tatsoi, fleurs comestibles et peut-être davantage seront à l’honneur devant chez moi. Je cherche encore d’autres idées de fruits et légumes à y mettre qui se prêtent bien à un potager en libre service. Auriez-vous des suggestions ? Avez-vous déjà un potager en libre service en façade de votre maison? Si oui, envoyez-nous des photos et dites-nous quelles plantes vous faites pousser! Tous ensemble, créons une ville-jardin!

https://icquebec.org/

Incroyable Comestibles de Laval sur Facebook https://www.facebook.com/groups/856816621349760

http://lesincroyablescomestibles.fr/canada/

À Laval, on pédale !

Est-ce que ça vous arrive, tout comme ça m’arrive parfois, de trouver que c’est toujours plus vert (sans jeu de mots) chez le voisin ? Que les pays, villes ou quartiers lointains font toujours mieux que nous en matière de lutte aux changements climatiques ?

Et bien cher(es) Lavallois(es), histoire de nous remonter le moral, voici une liste non exhaustive des initiatives, mouvements, organismes, projets, événements et quoi encore sur notre belle Île Jésus.

Je vous les énumère comme elles me viennent, c’est-à-dire sans ordre précis :

  • Premier Forum lavallois de la transition, Effet Transition (Vous l’avez manqué ? Mettez-le à votre agenda dès maintenant pour l’an prochain.)
  • Multiples projets de Laval en transition (La Caravane de la Transition, La Mine Urbaine, Imago, GRAAL)
  • Je me permets de parler aussi de Look de Fripe qui a organisé quelques très belles journées d’échange de vêtements et qui a suspendu ses activités dû à la pandémie mais qui laisse entrevoir une reprise éventuelle.

Et que dire de :

Finalement, je m’en voudrais de passer à côté du développement du réseau cyclable sur notre territoire. Bien sûr, il reste encore plusieurs coups de pédales à donner pour l’améliorer et faciliter les déplacements actifs. Cependant, je crois qu’il est important de reconnaître ce qui fut fait à ce jour (D’ailleurs, saviez-vous que Ville Laval a reçu la mention Vélo Sympathique- Bronze par Vélo Québec en 2019?). Travaillons ensemble pour arriver à atteindre l’or !

Vous connaissez d’autres initiatives vertes à Laval ?

Vous avez des idées pour en démarrer de nouvelles ?

Nous vous invitons à les partager avec nous, car c’est bien connu que plus nous serons à nous impliquer et à nous engager, plus l’avenir de nos enfants et petits-enfants sera à la hauteur de ce que nous désirons pour eux.

Fesses propres, planète (un peu plus) propre

rouleaux de papier de toilette vides

Je n’aurais jamais cru un jour parler de fesses dans un texte mais, ce qui s’est passé en 2020 dans ma vie ne peut définitivement pas passer sous silence.

 

Tout a commencé quelques mois avant la pandémie, je commençais à me dire que le papier de toilette n’était pas tant efficace et que: comment se sentir propre en s’essuyant seulement avec du papier? Si j’ai les mains sales, je ne les essuie pas seulement avec du papier, c’est un non-sens. Je caressais l’idée de m’acheter…un bidet. Puis la pandémie est arrivée, puis la pénurie de papier de toilette…et je n’avais toujours pas acheté mon bidet (foutue procrastination ) !!

J’ai finalement fait le grand saut! Ce fut un pur bonheur ! Cette sensation de propreté est tout simplement fantastique. Sans parler de l’économie réalisée sur le papier de toilette. Notre famille de 4 en utilise facilement 3 fois moins. On pourrait économiser encore plus si nous changions pour du papier de toilette lavable mais…on n’est pas rendu là… Chaque chose en son temps.

Il existe plusieurs modèles sur le marché 1 jet, 2 jets (surtout pour les femmes, pour nettoyer l’avant et l’arrière), eau froide, eau chaude, etc… mais, personnellement, j ai opté pour un modèle simple, ultra mince (Il ne surélève pas le siège. ), 2 jets, eau froide seulement (même à -20 dehors, l’eau n’est pas trop froide), très simple d’installation sur une toilette standard (C’est l’enfer (mais faisable) avec les nouvelles toilettes qui ont toute la tuyauterie cachée derrière.) même pour moi qui n’avais jamais fait de plomberie.

Parlons avantages :

Écologique : Le bidet diminue drastiquement la quantité de papier de toilette utilisée. Bon, j’entends déjà votre beau-frère vous dire : « Ouin, mais ça prend plus d’eau, c’est pas écologique ton affaire!» Il faut savoir que le jet du bidet utilise 0.5 litre d’eau par minute comparativement à 287 litres d’eau pour la fabrication d’un seul rouleau de papier de toilette. De plus, 27000 arbres sont coupés chaque jour pour la fabrication de papier de toilette. Ça fait réfléchir non?

Propreté :

Comme dirait l’humoriste François Bellefeuille dans son balado 3.7 Planètes :  « c’est prendre une menthe, mais de l’autre côté! » Tout est dit.

Économique :

Le coût du papier de toilette augmentant sans cesse, il est certain que j’ai rentabilisé le coût de mes (2) bidets à environ 70$ chaque.

Désavantage :

Dépendance

Vous risquez rapidement de devenir accro et aurez beaucoup de misère à  séjourner dans un endroit où il n’y en a pas …comme en camping ou a l’hôtel. Il existe des modèles portatifs pour les plus convaincus.

Également, si vous n’en avez pas sur toutes les toilettes de la maison, plus personne ne voudra utiliser la toilette où il n’y a pas de bidet.

Bref, comme dirait mon conjoint, c’est le meilleur ajout qu’on a fait à notre maison en 2020! (Il semble avoir oublié que j’ai changé toutes les marches d’escalier, rénover l’espace de rangement… faut croire que le bidet gagne haut la main! 🙂 ) Et vous, avez-vous fait le saut? Prévoyez-vous le faire?

 

Où est-ce que je me situe ?


J’ai pris connaissance récemment du « Baromètre de l’action climatique » sur le site du média unpointcinq.

C’est un document très intéressant qui énumère certains mythes face à la situation climatique actuelle, qui fait état de divers constats dans notre société, qui élabore 5 profils types dans la population, qui parle des freins qui bloquent ou ralentissent les gens et qui propose des avenues pour une meilleure communication.

Je vous invite à en prendre connaissance mais en voici un bref résumé :

Parmi les mythes énoncés celui qui me fait le plus réagir est celui-ci :

« Les changements climatiques sont un problème lointain et intangible, ce qui fait que les gens ne se sentent pas concernés. »

Lointain ?  Pourtant quand il s’agit de prendre l’avion pour se rendre dans un autre pays peu de gens trouvent ça trop loin.       Einstein appelait ça la « relativité » !

Quant aux constats, celui qui m’a le plus étonnée parce qu’on n’aborde jamais ou très rarement cet aspect-là est :

« Agir pour le climat procure une forme de satisfaction morale… mais peu de plaisir. »

En ce qui me concerne cela n’est pas tout à fait vrai, car depuis plus de 4 ans que je me préoccupe de cette situation et que je pose des gestes pour la planète, c’est fou tout ce que j’ai appris et cela m’apporte du plaisir.

J’ai appris à cuisiner des mets végétariens, à préparer mon propre seitan, mon pain, j’ai découvert le tempeh (dont je n’avais même jamais entendu parler).

J’ai lu beaucoup de livres et assisté à plusieurs conférences et mes connaissances sur le sujet ont grandement augmentées (hélas je ne retiens pas tout !).

J’ai participé à des rencontres ou activités (simplicité volontaire, décroissance, marches pour le climat, comité vert, Déclaration d’Urgence Climatique, etc…), me suis impliquée à gauche et à droite dans ma communauté, et tout cela m’a fait rencontrer et connaître de nombreuses personnes qui ont les mêmes préoccupations et valeurs que moi.

J’ai créé une conférence sur le Zéro Déchet que j’ai présentée à une dizaine de reprises et, bien que je sortais de ma zone de confort, je vous assure que cela m’a apporté une grande fierté.

Bien sûr, le fait de choisir de ne pas prendre l’avion pourrait certainement paraître très négatif pour plusieurs.  Je n’affirme pas que je ne le prendrai plus jamais, mais définitivement moins souvent que je l’aurais envisagé auparavant.    Cela irait contre mes principes actuels et je trouve mon plaisir dans des activités autres et avec des gens qui partagent cette façon de penser.

En ce qui concerne les profils énoncés dans le « Baromètre » je vous laisse les parcourir et découvrir auquel vous appartenez.

 Pour ce qui est de freins psychologiques dont on fait mention, on y mentionne que 2 québécois sur 5 :

« .. ne croient pas qu’eux-mêmes ou leurs proches subiront des conséquences négatives directes des changements climatiques sur les plans des loisirs, de l’emploi ou de la situation financière. »

Je trouve ça quand même élevé que 40% des gens pensent comme ça et que de surcroit, si cela ne touche pas leur entourage immédiat, cela ne vaut pas la peine d’agir.

Sans être économiste (j’en suis très loin, croyez-moi) il me semble cependant évident que si « ailleurs » on est touché par les changements climatiques cela affectera leur situation économique et, par une relation de cause à effet, viendra affecter la nôtre.   De même si la qualité de vie devient intolérable « ailleurs » (ce qui est de plus en plus le cas), on aura davantage de gens qui chercheront refuge ici et cela aussi viendra nous affecter.

À la lecture de ce document, j’ai quand même trouvé encourageant de constater que la problématique environnementale touche un grand nombre de québécois.    Reste maintenant à trouver comment arriver à ce qu’un plus grand nombre de gens agissent.

Sortir des sentiers battus


Lorsqu’on parle de la problématique environnementale, et on en parle de plus en plus abondamment, plusieurs pistes de solution sont suggérées (transports en commun, bannir le plastique, manger moins de viande, pratiquer le zéro déchet, etc…).

S’ajoute à cela « diminuer sa consommation ».  Sa consommation en général.   Voilà peut-être, au niveau individuel, un des volets les plus ardus, car cela résonne en nous comme une « PRIVATION ».   On est tellement sollicités quotidiennement, partout où nous sommes et depuis des décennies, par des publicités qui nous font miroiter que là se trouve notre bonheur, qu’on a fini par y croire profondément.

Et c’est là que le bât blesse.   On doit maintenant conditionner notre cerveau différemment, revenir aux valeurs de bases que sont les relations humaines,  faire l’éloge de la lenteur (le lagom, le hygge ) et apprécier le temps qui file sans se soucier de nous.

Parce qu’en plus d’être mauvais pour la planète, la surconsommation a d’autres conséquences comme :

  • Un flagrant manque de temps (parce qu’on travaille beaucoup pour se payer tous ces biens ou ces services)
  • Un endettement croissant (évidemment !)
  • Le stress  bien sûr (et tout ce qui s’ensuit de maladies physiques et mentales)

Il faut être fait fort pour parvenir à se mettre en marge de cette autoroute de surconsommation sur laquelle on roule de plus en plus vite, mais cela est possible.

On doit d’abord décélérer un peu : c’est-à-dire commencer à réfléchir à ses dépenses.   C’est ici que la question « En ai-je vraiment besoin ? » prend tout son sens.

C’est ici aussi que le petit ange et le petit démon dans notre tête se confrontent : « tu dois l’acheter », « mais non, ce n’est pas utile », « mais oui… », « mais non », etc.

Pas facile.   Il faut se parler à soi-même, se rappeler pourquoi on a choisi de décélérer.

On emprunte ensuite la bretelle d’accès vers la voie de service :  c’est sur cette voie que l’on est en mesure de voir les autres rouler à fond de train sur l’autoroute (et qu’on les trouve un peu intenses !) et que parallèlement, on peut commencer à apprécier le paysage.   « Oh ! Je ne me rappelais plus que c’était si beau. »

C’est là qu’on commence à apercevoir ceux qui nous ont précédés sur la voie de service.   Ils semblent plus détendus, plus présents à la vie.

Tout cela titille un peu notre curiosité et à un certain moment….

On est prêt à emprunter une route secondaire, voire une route de campagne :  et là, on débarque de notre véhicule pour utiliser nos jambes, un peu ankylosées il faut le dire.

On n’est plus habitué à la lenteur et à cette  liberté qui vient avec.   J’avance, je croise des gens, je prends le temps de m’arrêter pour les écouter (aptitude que nous avons beaucoup perdue hélas), leur parler, sans me presser.

Je m’arrête pour écouter mon enfant, jouer et rire avec lui, la tâche que je m’apprêtais à faire peut certainement attendre;  l’enfant que j’ai devant moi, non.  Non parce que cet enfant dans 6 mois ou un an n’existera plus, il sera déjà un autre.

Je prends le temps de m’écouter, moi.  Qui suis-je exactement ?   À part être « ce que je fais pour gagner ma vie » (la vérité c’est que ma vie je l’ai déjà… si j’en profitais au lieu de tenter de la gagner ?)

Apprendre à ralentir veut aussi dire apprendre à bien vivre avec des pages vierges dans son agenda.  Il n’est pas nécessaire d’enfiler les activités et rendez-vous les uns derrière les autres.   Il est facile de se laisser entraîner de nouveau sur l’autoroute, mais laisser de la place aux imprévus, aux rencontres ou aux moments de détente permet de rester sur la route qu’on a choisie.   Dorénavant je choisis le chemin des écoliers !

Bonne route !

 

 

 

Êtes-vous «game» ?

Quoi de mieux qu’un bon vieux défi pour réaliser de nouvelles choses et pour amorcer des changements. J’adore ça. Déjà toute petite, il suffisait qu’on me dise «Té même pas game» pour que je me mette en action. Pour prouver que j’étais capable. Capable de faire n’importe quoi. Et je ne suis pas la seule. Il en est de même pour beaucoup de gens sinon, les défis tel que le «Ice Bucket Challenge» (qui consistait à se verser un seau d’eau glacée sur la tête ? pour une bonne cause) n’aurait jamais été aussi populaire…

Et si maintenant, on se mettait au défi pour la planète?

Pour passer à l’action tous ensemble  afin de combattre notre sentiment d’impuissance et notre éco-anxiété. Le défi environnemental semble si grand qu’on ne sait pas par où commencer… C’est ce que le mouvement #ungestemaintenant initié par la famille fondatrice de Planette produits écologiques a pour objectif. Chaque mois, une série de défis verts est présentée sur la page web.  Lorsque l’on choisit un défi, on accède alors à une page expliquant pourquoi il serait important que, individuellement et collectivement, nous relevions cet objectif. Oubliez les seaux d’eau sur la tête, il s’agit plutôt, par exemple, de faire le ménage de sa boîte de courriels, d’utiliser une bouteille d’eau réutilisable ou de manger des fruits/légumes locaux. Puis, si on le désire, on peut propager notre engagement sur les réseaux sociaux et inviter des amis ou notre famille à faire de même. On peut aussi se péter les bretelles avec une belle petite photo de nous, tout fier d’avoir relevé notre défi! C’est ti pas beau ça ! Il y a même un programme corporatif pour les gens désirant se lancer des défis au sein de leur entreprise.

On peut également faire un parallèle avec le Pacte de la transition. Plus de 280 000 personnes l’ont signé. Maintenant, l’outil #ungestemaintenant, sous la forme plus pratique des défis mensuels, peut nous aider à tenir notre engagement ou simplement poser davantage de gestes pour notre planète.

Bref, il m’arrive de me dire que mon petit geste comme acheter en vrac ou manger peu de viande a peu d’impact sur la pollution plastique ou les changements climatiques. Mais, je me ramène à l’ordre en me disant que j’agis à ma mesure et que plus nous serons nombreux à le faire, plus l’effet sera grand!

Alors, prêt(e)s à vous lancer des défis ? Êtes-vous game ?

www.ungestemaintenant.ca

 

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