Combattre une maladie implique des sacrifices, des douleurs, des changements, des perturbations, des pertes financières, bref une panoplie de conséquences non désirées. La vie du malade et de son entourage est bouleversée lorsque survient une maladie grave. Cependant, on s’unit, on s’entraide, on s’épaule, on s’encourage et ensemble on accepte de passer au travers ce processus difficile. Quand le médecin nous suggère d’arrêter de fumer, d’arrêter de boire, de mieux s’alimenter, de se reposer, etc… on l’écoute. On veut guérir. Et pourquoi tout ça ? Parce qu’une vie est précieuse, elle est sans prix.

On peut certainement comparer la lutte contre les changements climatiques à une maladie grave. Et comme n’importe laquelle d’entre elles, le chemin vers une certaine guérison ne se fera pas sans heurts. À ce stade, les experts le disent, la maladie est trop avancée pour espérer une guérison complète.
Nous resterons avec des séquelles : fonte des glaciers, îles submergées, perte de biodiversité, changement des écosystèmes, réchauffement des océans, décès, perte d’oxygène, etc.
Face à la crise climatique on agit exactement comme si la maladie grave avait atteint un quidam, quelqu’un qui nous est inconnu, qui est loin de nous, qu’on ne connait ni d’Adam ni d’Ève. Bref cela ne nous concerne pas. On continue notre chemin sans rien faire.
Pourtant sur cette planète où nous sommes, qui peut nous paraître bien grande, nous sommes tous reliés. Quelqu’un tousse à Wuhan en Chine et cela a des répercussions jusqu’ici.
Pourquoi alors hésitons-nous à entamer le traitement choc ? Pour continuer de rouler seul dans son VUS, de faire son voyage annuel en avion, de manger autant de viande, de consommer sans fin, de vivre au-dessus des moyens de la Terre comme nous le faisons depuis plusieurs décennies maintenant.
Nous ne sommes pas prêts à sacrifier nos vies de Nord-Américains chanceux d’être nés ici. On agit comme des enfants nés dans la ouate, des enfants gâtés. Et nos élus comme des parents irresponsables qui continuent de répondre à nos moindres désirs pour conserver notre amour.
Alors la maladie progresse et bientôt, si on n’ose rien d’audacieux, elle deviendra incurable.
À nous d’y voir lors des élections du 3 octobre. Osons voter pour le climat.
Toujours pertinente Magalie.
Merci